Le projet « Remote NMR (R-NMR): moving NMR infrastructures to remote access capabilities» vise à établir une approche commune et normée pour l’accès à distance aux installations de RMN en Europe. L’équipe MIMM et la plateforme RMN CEISAM contribueront aux échanges sur le thème de l’accès à distance, conduisant à un accès plus large et plus écologique à la RMN en Europe.
Le projet R-NMR est une action de coordination et de soutien (CSA) du programme-cadre Horizon Europe, sur la consolidation et l’optimisation des infrastructures de recherche européennes, et qui vise à maintenir un leadership mondial. Il comprend plus de 20 grandes installations européennes de RMN, qui travailleront collectivement à la conception et à la mise à l’essai de lignes directrices et de pratiques pour l’accès à distance aux installations de RMN. Le projet est dirigé par le professeur Harald Schwalbe de l’Université de Francfort, en Allemagne.
Pendant la pandémie, les infrastructures de RMN ont ralenti leur fonctionnement à des degrés variables, et en particulier l’accès des utilisateurs distants a considérablement diminué. Cela a accru la nécessité d’établir des procédures normées pour l’accès à distance, afin d’améliorer la résilience des plates-formes vis-à-vis de facteurs externes défavorables. Dans ce projet, un réseau d’infrastructures RMN dans toute l’Europe sera mis en place, examinant si et comment l’accès à distance peut être rendu possible en fonction des besoins de la communauté, et mettant en œuvre le RGPD dans les installations et les procédures d’expédition par exemple. Des protocoles pour l’utilisation de la RMN à distance seront établies, y compris la diffusion de protocoles de recherche et d’enseignement, l’archivage des données et l’expédition d’échantillons. L’empreinte CO2 globale de l’exploitation du consortium sera évaluée, ainsi que sa réduction permise grâce à la réduction des déplacements.
La plateforme RMN CEISAM héberge 6 spectromètres à haut champ et 3 spectromètres de paillasse, et compte plus de 50 utilisateurs différents par an, issus du milieu universitaire et de l’industrie dans des domaines allant de la synthèse chimique organique aux sciences des plantes et de la santé. Elle fait partie de la plateforme inter-régionale Corsaire et de l’infrastructure nationale MetaboHUB. Elle travaille constamment à l’amélioration de son organisation, et fera l’objet d’évolutions majeures à l’horizon 2025 dans le cadre du projet CPER UltraOmics. Sa participation à cette initiative européenne sera bénéfique pour son large éventail d’utilisateurs.